Leçons de la part de Star Trek

Petite digression du weekend.

Si vous êtes comme moi Bastien, vous naviguez toujours entre deux eaux : prôner l’entrepreneuriat dans un monde économique qu’il faudrait voir en décroissance, n’est ce pas se tirer une balle dans le pied juste par plaisir de tirer ?

Je me pose la question très souvent.

Je vous passe mes réflexions sur l’économie de la connaissance (qui devrait théoriquement ne pas polluer), l’économie symbiotique, l’économie circulaire, tout ça tout ça.

Je voudrais vous parler d’un truc assez récent dans ma petite tête.

Ca doit avoir un nom savant qui rend mieux, mais je vais l’appeler comme ça :

The SpaceShip Economy

The SpaceShip Economy, c’est selon moi le modèle le plus proche de la réalité.

On est littéralement sur un vaisseau spatial de taille finie.

Comment on s’organise ?

Et dans ce paradigme, on imagine assez bien qu’il faut quand même qu’il y ai des activités économiques, des entreprises, des règles, des loisirs, etc.

Mais on imagine aussi qu’il faut pas déconner avec le gaspillage des ressources pour des trucs inutiles, ni laisser les commandes à ceux qui poussent à la consommation des réserves ou à la destructions des ressources vitales.

Du coup, dans cette SpaceShip Economy, il faut rendre désirable ce qui est nécessaire.

Mais pas non plus dire qu’il faut acheter pour être heureux ou pour être plus green.

Pas de greenwashing donc.

Polluer moins, c’est toujours polluer.

Et quand vous êtes dans un vaisseau spatial, vous avez pas envie de dormir à côté des chaussettes sales du voisin.

Tout ça pour vous dire que si jamais vous vous poser la question de “est ce que c’est durable ce truc ?”

Imaginez ça dans un gigantesque vaisseau spatial.

Et demandez vous dans quelle mesure ce serait intéressant :

  • OK mais seulement pour une échelle locale et sans trop en abuser ?

  • Génial à généraliser à tout le vaisseau ?

  • Non c’est pourri, dans un vaisseau spatial ce truc/procédé serait interdit.

Et ça vous donnera des bons arguments pour démonter ceux qui vous critiqueront.

Alors à vous de jouer.

Vivez votre vie comme si vous étiez dans un énorme vaisseau spatial un peu mal en point.

Les merveilles du ciel, la nuit comme le jour, sont le spectacle que vous pouvez entre appercevoir de l’univers à travers le hublot.

Les Vivants sont nos colocataires.

Ils travaillent à l’entretien du vaisseau, aux loisirs, et à la poésie de la vie.

Ils sont indispensables et nous leur devont beaucoup.

Et vous dans tout ça, votre job c’est de rendre la vie sur ce vaisseau aussi agréable que possible.

Pour qu’on puisse continuer tous ensemble notre voyage aussi longtemps que possible, entre Vivants.

Dans ce monde là, on ne détruit pas le vaisseau pour gagner au Monopoly, ni pour séduire de manière freudienne et gagner en reconnaissance sociale.

L’ancien monde n’a pas sa place à bord du vaisseau.

Assurons nous qu’il ne monte pas à bord.

A demain.

Maxence

PS: du coup j’ai tapé SpaceShip Economy dans Ecosia pour voir si ça existait… et oui ! Enfin ça s’appelle SpaceShip Earth Economy et c’est pas directement tiré de la véritable économie des “petits mondes” – comme les iles par exemple – mais ça m’a lair génialissime.
C’est ici (déso pour l’anglais, mais j’ai pas trouvé en français. Si vous trouvez, partagez moi 🙂 ):
https://en.wikipedia.org/wiki/Spaceship_Earth

PS2: Hier je vous ai envoyé une photo.

Vous avez certainement dû y voir la Terre, des continents, des océans, des nuages.

Mais vous avez raté l’essentiel.

C’est le noir sidéral autour, vide, aride, mortel.

C’est un miracle que cette petite bille bleue tienne encore le coup.

Du coup je vous la remet encore ici, avec, en dessous, une photo à l’échelle du couple Terre Lune.

(cliquez sur l’image pour découvrir lhistoire complètement dingue et palpitante de cette photo que l’on croit anodine)

Ca fait petit et fragile, vu de là, comme vaisseau spatial perdu dans un désert aride de rien.

"Okay chef, tu m’as mis la pêche, je te paie un café (0,35€)"

(Cliquer sur l’image m’envoie un café)


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