Oh! Probablement que vous l’avez déjà entendu cette histoire..
« Avant je procrastinais mais depuis que j’ai trouvé ma voie, je ne compte plus mes heures »
Ouaip. Cliché.
Mais je dois bien avouer que c’est un peu ce qui est en train de m’arriver.
Alors je sais que je vais faire des envieux du côté des procrastinateurs (comme celui que j’étais), mais ça fait pas de mal de briller un peu pour celui qu’on était.
Parce que si on se pense exactement il y 1 an en arrière, je quittais la boîte qu’on avait monté avec des copains.
La cause ?
Je n’arrivais pas à faire preuve de discipline.
Notamment parce que, fondamentalement, je sentais que ce projet n’était pas fait pour moi.
Du coup, je donnais l’impression d’être un tir au flanc.
(oui cette expression existe toujours)
Même par rapport à moi même.
Et c’était d’autant plus accentué que j’avais un CDI Bullshit Job où je refusais de faire ce qui n’était pas efficace ou essentiel (autrement dit la majorité de ce qu’on me demandait).
Et je me retrouvais avec des journées efficaces mais très courtes (je pense que je pliais tout en 1h de temps et je passais le reste sur notre projet et à mater des conférences collapso ou marketingo-entrepreneuriale ^^)
J’avais l’impression d’être un branleur, et je le vivais assez mal.
Qui aurait dit que 1 an après, alors que tout le monde se la coule douce en plein confinement mondialisé,
Je sois là à louper mon mail du vendredi et vous écrire à 23h ?
Certainement pas moi.
Alors j’aimerai finir sur une belle petite morale,
Vous dire que si vous procrastiner c’est que vous n’avez pas trouvé votre truc,
Et patati et patata.
Mais en vérité, faire une généralité une petite période de temps.
Parce que il y a 6 mois, ou même un an et demi, au tout début,
J’écrivais quand même tous les jours.
Juste parce que je l’avais décidé et que je ne me laissais pas le choix.
Tous les jours un contenu quotidien pour ma tribu.
Tous les jours un appel téléphonique avec quelqu’un de ce réseau de la Résistance.
Et j’avais foi que ça construirait ma réputation.
Bon ben voilà, c’est chose faite, et maintenant je galère à gérer mon temps.
« problème de riche » me direz vous.
Oui.
Maintenant je fais partie de ces personnes qui « doivent prioriser »,
Ces personnes qui ne répondent pas au téléphone si le rendez vous n’a pas été pris (tout simplement parce que je suis souvent déjà pris ou à la bourre sur d’autres sujets)
(mais attention, je ne dis pas que ce soit souhaitable pour tout le monde de bosser 11h par jour, ni même que je vais tenir comme ça longtemps)
Mais en tout cas, je n’aurai jamais cru ça il y a un an.
Alors la morale de cette histoire , elle est double :
1) Il faut persévérer sur des micros actions et à force, ça paye (même si ça paraît long) => produisez du contenu !
2) Si vous faîtes partie de la team papillon (« oh tiens, un nouveau sujet passionnant, vas y j’apprends tout dessus ») ou la team procrastination stratégique (« ça ne sert à rien, je le fais pas, j’attends d’avoir un meilleur coup à jouer »), sachez que je sais ce que c’est.
Surtout pour le côté papillon (c’est d’ailleurs lui qui me surchage actuellement)
Et si vous voulez savoir comment j’ai fait pour commencer à produire, voilà mon secret :
Je l’ai fait pour les autres.
Je suis assez nul niveau endurance.
Mais mettez moi un camarade blessé à motiver ou à soutenir et je traverse un désert.
(c’est hyper malsain quand on y pense ha ha ! mais mes amis sont auto-portants, ne vous inquiétez pas)
A chaque fois que j’écris un mail, je parle à un gamin qui a besoin d’énergie.
Même s’il n’existe pas.
Je l’imagine.
Et rien que pour lui je ne peux pas abandonner.
Si je vous écris ça, c’est pas tant pour vous raconter ma vie.
C’est pour vous donner la clé.
Y’a du monde qui a besoin de vous dehors .
Et quand vous êtes sur le point d’abandonner, ces personnes vous regardent.
Si vous continuez, vous êtes leur courage.
Quand Guillaumet s’est crashé dans les Andes et a marché pendant une dizaine de jours par -40°C sans dormir et sans manger,
Il raconta en substance à Saint Exupéry (qui le mentionnera dans Terre des Hommes) :
« Peut être que ma femme m’imagine mort, mais si elle m’imagine vivant, elle m’imagine marcher.
Alors je ne serais pas un salaud qui ne marche pas.
Alors j’ai marché, pour elle et tous mes camarades qui m’imaginaient marché. »
Même si c’est con, même si pour marcher comme il l’a fait il fallait, comme il dit, « être plus bête qu’une bête »,
Il suffit de marcher.
De marcher pour quelqu’un, aussi réel ou imaginaire soit il.
J’ai pas trouvé ma voie , j’ai marché pour quelques uns à qui j’ai donné le nom de Résistants ou de Robin.e.s des bois.
Alors à vous de jouer.
Le monde de demain se construit aujourd’hui.
On avance ensemble.
Et je compte bien vous épauler encore un peu.
(alors soyez sympa, mettez pas tout votre poids sur moi non plus ha ha !)
A demain.
Maxence
