Je suis un salaud

Je bouscule souvent.

J’aime pas les zones confortables, je m’y sens à l’étroit.

Et des fois ça donne des mails comme hier, où je me surprends à dire que je n’aime pas les personnes qui sont les plus importantes dans ma vie.

C’est vrai ça… qu’est ce qu’il m’a pris d’écrire ça « J’aime pas les artistes » ?

Une belle connerie oui.

(mais vous allez comprendre pourquoi je l’ai fait quand même, cette connerie, et pourquoi je la fais en place publique et quelle est la leçon marketing que vous allez en tirer)

Je sais ce que je voulais dire, que, de temps en temps, comme avec des vieux amis, on s’agace mutuellement.

On s’adore mais nom d’un chien…brrr… on a envie de se claquer la porte au nez.

Je l’ai probablement mal dit.

Notamment parce que je vous ai demandé de « lire entre les lignes ».

De comprendre le fond malgré la forme.

Mais vous savez quoi ?

Je savais ce que j’étais en train de faire.

Je savais que ça allait blesser maladroitement.

Et je l’ai fait quand même.

Pour plusieurs raisons (y’en a 3 + une Bonus de dernière minute) :

La première, c’est que j’ai mis près d’une heure à l’écrire, je n’y arrivais pas.

Mais il fallait envoyer quelque chose : alors je l’ai fait.

Better done than perfect, je préfère demander pardon que permission.

« C’est bon il est assez diplomatique, je peux l’envoyer, papa ? »

Très peu pour moi.

Fuck la perfection.

La deuxième, c’est que même si ça me tordait le ventre, ce n’est pas grave.

Il n’y a pas mort d’homme.

La Terre continue de tourner.

J’ai eu quelques désabonnements qui m’attristent toujours un peu, mais je sais que les vrais sont toujours là,

Celles et ceux qui lisent entre les lignes, qui ne partagent pas mon avis sur tout, mais avec qui on mène un combat commun.

Que vaut cette relation si elle s’étiole dès la première bousculade ?

Il nous faut de la résilience commune, être en homéostasie.

(à ce propos, j’ai regardé une vidéo hier où j’ai eu la sensation de voir « le visage de Dieu » – expression utilisée par un physicien lorsqu’il a vu la première photo du fond diffus cosmologique – c’est un peu technique mais passionnant et complètement bouleversant : https://www.youtube.com/watch?v=G7Yw6PPg7JU )

La troisième raison, c’est que même si je ne suis moi-même pas d’accord avec tout ce que j’écris, c’est utile de se perdre un temps.

On a le droit à l’errance.

On a le droit de se perdre, c’est sain.

Nous sommes des êtres complexes, et si l’on tait ses réflexions parce qu’elles sont « sales » (non mais ça va pas la tête de critiquer les artistes ?!), alors on perd une partie de qui on est.


Mais alors , en quoi ça vous est utile à vous tout ça ?

On est sur mon journal intime ou quoi ?

Non.

On est sur un mailing quotidien fait pour que vous vous bougiez les fesses.

Et attention *spoiler* on ne se bouge pas les fesses lorsqu’elles sont confortablement plantées dans un bon fauteuil auprès de la cheminée.

Ce n’est pas mon rôle de vous caressez dans le sens du poil.

Mon rôle c’est de créer des guerrier.e.s de l’entrepreneuriat à impact.

C’est de « libérer le potentiel » qu’il y a en vous.
(ouch, elle fait vraiment gourou celle là)

Et ça passe parfois par vous caresser, et parfois par vous bousculer.

Pas pour le plaisir, non.
(croyez moi, c’est plus facile de jouer dans le « politiquement correcte oui-oui on va y arriver vous êtes tous géniaux suffit de continuer et de pas abandonner »)

Mais par devoir moral.

Des fois (pas tout le temps, mais des fois) il faut changer de posture.

Quitter l’histoire qu’on se raconte, les excuses confortables qu’on se trouve.

Ca fait pas du bien.

Si vous voulez vous faire du bien, allez vous caresser ou « vous faire une bonne bouffe ».

C’est hyper important de se faire du bien.

Mais mon rôle n’est pas QUE là.

Un peu, mais pas tout le temps.

Et j’en viens à la dernière raison pour laquelle j’ai quand même envoyé ce mail.

C’est la raison la moins noble.

Et pourtant c’est la raison qui va vous intéresser pour votre marketing.

Cette raison ?
Les émotions.

Les émotions fortes sont le ciment d’un souvenir impérissable.

C’est à la base de toutes les grandes et belles histoires.

Celles qui marquent, celles qu’on n’oublie pas.

Les séries fonctionnement sur ce schéma, les films et les romans sont imprégnés de ces péripéties,

Et même nos relations, nos histoires d’amour et d’amitié sont forgées dans ces fourneaux.

Alors, pour tout vous avouer, cette raison « marketing », je viens seulement de m’en rendre compte.

Je n’y ai pas pensé hier en vous écrivant.

C’est après coup que c’est venu.

Comme dirait ce bon vieux Alexandre Jardin, il ne faut pas ménager celles et ceux que l’on aime.

L’amour est une chose trop profonde pour se contenter du confortable.

Osons vivre haut en couleurs.

Avec du panache bon sang.

On est toutes et tous, chacun, les artistes de nos vies.

Faisons en des chefs d’oeuvres.

On a le droit.

Et le monde en a besoin.

Alors à nous de jouer.

A demain.
Maxence

PS: On va se prendre un café virtuel ensemble quand vous voulez pour parler de votre histoire, vos questionnements ou votre projet. Suffit pour vous de prendre une dispo ici : https://calendly.com/maxence-fournaux/30min


Je suis un salaud

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