Dans ces moments de baisse de régime, il y a un truc rigolo à observer.
Et je dirai que c’est presque là que ce trouve la clé.
(d’ailleurs, ça vient pas de moi, mais de Tony Robins)
Dans la vie, on ne fait pas ce que l’on veut,
Ni ce dont on rêve.
L’enthousiasme se barre.
Vous « voulez » démissionner ?
Vous ne démissionnerez pas.
Vous « voulez » écrire un livre ?
Vous ne l’écrirez pas.
Vous « voulez » monter un projet écolo résistant ?
Vous n’en ferez rien.
Pourquoi ?
Parce que le « vouloir » est un faible.
La vérité ?
C’est que l’on ne fait les choses que lorsque notre « vouloir » se transforme en « devoir ».
Lorsqu’on a plus le choix.
Lorsque la situation devient insupportable.
Les gens me demandent comment je fais pour envoyer un mail par jour et faire 4h de coaching.
Réponse : je ne me pose pas la question.
J’en ai rien à fouttre de savoir si petit Maxence « veut » le faire ou pas.
Je le fais. C’est tout.
Vous trouvez ça horrible et très bête ?
Certes.
Mais on y est tous soumis.
Moi de mon côté je ne comprends pas comment on fait pour se taper des embouteillages chaque matin.
C’est insupportable pour moi.
Je ne « peux » pas.
Ecrire un mail par jour me semble bien plus facile que d’être assis dans ma voiture à la queuleuleu en brûlant de l’énergie fossile.
Mon « devoir » a changé de camp.
Et ce qui est drôle, comme je vous le disais en début de mail, c’est que lorsque la motivation disparaît comme l’eau disparaît à marré basse du bassin d’arcachon,
Il ne reste que le squelette du « devoir ».
Tout ce qui est non négociable.
Et c’est incroyablement puissant.
Quand j’étais gamin, on avait pas beaucoup de sous.
Et mon père était incapable de bosser en tant que salarié (ptit problème avec l’autorité, d’où mon libertarianisme ?)
Il a dû trouver un moyen de gagner de l’argent du jour au lendemain.
Alors que partout on disait « mais monter une entreprise ça prend au moins 2 ou 3 ans avant d’être rentable ! ».
Faux.
Quand on n’a pas le choix, on n’a pas le choix.
(et pour les curieux il s’est fait chauffeur de taxi et a explosé son chiffre d’affaire)
Toute la question est de savoir comment on passe du « bon vouloir » au « devoir ».
Si vous ne me voyez pas lancer des formations à tirer larigot (je suis pas peu fier de l’avoir caler celle là d’expression !),
C’est parce que mon activité chez Live Mentor m’a enlevé un certain « devoir » de gagner de l’argent de mon propre chef.
Je ne suis pas dupe. Si j’avais des enfants en bas âge et aucune mission de mentor, je me bougerai le cul vitesse grand V pour gagner 2000€/mois en vous proposant un max de valeur.
Et je ferai tous ça en quelques semaines.
Et je suppose que c’est pareil pour vous .
J’ai une super élève qui transforme les fruits moches en confiture d’orfèvre.
Elle est en train de cartonner.
(je vous en reparlerai)
Sauf qu’il faut en faire pas mal de confiture pour vivre.
Et Pôle Emploi tarde à l’indemniser, ce qui l’a met dans l’urgence.
Et ben on parie combien qu’elle va tout péter dans les prochains mois ?
Si y’a urgence, y’a action.
Si y’a urgence, on arrête de tortiller du cul pour déféquer droit.
On y va.
Alors l’ultime question qu’il reste,
Que je vous pose pour vous faire réfléchir plus que pour incriminer ou vous faire culpabiliser,
C’est : « Quand est ce que l’urgence écologique deviendra si brûlante quand arrêtera de perdre notre temps à travailler pour l’ancien monde ? »
Quand on voit que 60% des animaux ont disparu en 40 ans,
Quand est ce que la volonté (notre grande gueule sur les réseaux sociaux) se changera en devoir (bâtir de nos propres mains le nouveau monde) ?
Quand est ce qu’on passera du « on veut changer le monde » à
« Je suis obligé, je dois changer le monde » ?
Lorsqu’on sera passé de 60% à 80% ? à 90% ? 95% ?
Combien faut il de morts pour que notre « bon vouloir » se change en « devoir » ?
Je n’ai pas la réponse.
Mon état létargique de ces quelques dernières semaines me confronte à ces questions autant que vous.
Pourquoi je reste là ?
J’ai rien de mieux à accomplir ?
(certains me diront que j’en fais déjà beaucoup. Je leur répondrai que non, c’est bien, mais ce n’est pas assez)
Mais une chose est sûre , tout ça ne changera que lorsque l’on aura plus le choix,
Que l’insupportable sera plus fort que tout.
De mon côté je vais essayer de me conditionner mentalement vers ce devoir.
Rendre la routine insupportable jusqu’à ce que je pète un câble et que je me remette au charbon.
J’aurai tendance à vous conseiller à en faire autant.
Ne plus vous laisser le choix.
Sciemment.
Le monde a besoin de vos talents
Alors au boulot.
A demain.
Maxence